D’après les dernières statistiques du ministère sud-africain de l’environnement, 1 028 rhinocéros ont été abattus en 2017 dans ce pays. Il s’en dégage une légère baisse de 26 bêtes braconnées en rythme annuel. Les mesures prises par le gouvernement sud-africain pour combattre ce phénomène semblent insuffisantes.
Environ trois rhinocéros sont abattus chaque jour sur le territoire sud-africain, selon les experts en défense de la faune. Ces pachydermes pourraient donc disparaître d’ici quelques années au cas où le braconnage se poursuit à cette allure.
80 % de la population mondiale de rhinocéros se concentre en Afrique du Sud. Ces animaux sont victimes des braconniers depuis plusieurs années. La corne de rhinocéros coûte très cher en Asie. En effet, la médecine traditionnelle chinoise ou vietnamienne prête à cette excroissance diverses vertus médicinales, dont celles de soigner le cancer ou l’impuissance. Pourtant, elle n’est composée que de kératine, comme les ongles humains.
L’on comprend mieux pourquoi les efforts sud-africains pour combattre le braconnage ne donnent pas les résultats escomptés. Sur les 1 028 rhinocéros abattus dans ce pays l’an dernier, quasiment la moitié l’ont été dans le Kruger, célèbre parc situé dans le nord-est de l’Afrique du Sud.
Pretoria a instauré de multiples programmes pour lutter contre ce phénomène, parmi lesquels le déplacement des pachydermes dans des pays limitrophes. De l’avis de l’organisation de défense des animaux Traffic, les statistiques rendues publiques la semaine dernière demeurent « trop élevées et inacceptables ».