Les campus universitaires en Afrique du Sud ont été ce jeudi, le théâtre de nouvelles confrontations entre les forces de l’ordre et les étudiants qui manifestaient contre la hausse des frais de scolarité, à Johannesburg, au niveau de l’université du Wits, et devant le siège du gouvernement à Pretoria.
Depuis déjà un mois, les étudiants sud-africains militent pour obtenir la gratuité dans les établissements de l’enseignement supérieur. Ces manifestations ont commencé après que les autorités sud-africaines aient annoncé leur décision d’autoriser les universités à augmenter de 8%, les frais de scolarité pour la prochaine rentrée, en janvier 2017.
«Nous n’allons pas faire marche arrière», a assuré un des chefs de file des étudiants devant le siège de l’Exécutif dans la capitale administrative sud-africaine. Près de 200 étudiants se sont rassemblés devant la présidence afin d’y déposer leurs doléances. En réaction, les forces de l’ordre ont lancé des gaz lacrymogènes dans l’objectif de les disperser.
Après avoir attendu pendant de longues heures, les étudiants ont catégoriquement refusé de confier leur demande à un fonctionnaire sorti du siège du gouvernement, exigeant d’être entendus par l’Exécutif.
La veille, le ministre sud-africain à la présidence, Jeff Radebe, s’est efforcé de lancer des appels au calme. « Le cabinet souhaite réitérer son appel pour sauver l’année académique. Nous restons profondément préoccupés par l’explosion de violence sur certains campus à travers le pays», a-t-il déclaré.
L’Exécutif a mis sur pied une commission ayant pour rôle d’examiner le financement de l’éducation supérieure. Toutefois, son rapport ne paraîtra qu’en 2017. Ainsi, le gouvernement commence à être critiqué pour son immobilisme sur cette question.