La Colombie a envoyé 50 tonnes de jambon au Venezuela. L’absence ces derniers jours de cette denrée très prisée lors des fêtes de fin d’année, a provoqué des manifestations de colère au Venezuela.
Une source de la Direction des douanes colombiennes avait annoncé l’arrivée samedi de deux premiers camions au Venezuela. D’autres camions, qui n’avaient pas fini les formalités, étaient prêts.
La semaine dernière, le manque de jambon à l’os avait provoqué de petites manifestations de colère au Venezuela. Le président socialiste Nicolas Maduro, qui avait promis la disponibilité de cette denrée à des prix subventionnés pour la fin de l’année, a reconnu des accrocs dans la distribution des fameux jambons. Le chef de l’Etat a mis ces difficultés sur le compte d’un boycott international lié, selon lui, aux sévères sanctions financières infligées par Washington et à un « sabotage » du Portugal, d’où est importée cette viande. Lisbonne a réfuté toute accusation de sabotage, son ministre des Affaires étrangères Augusto Santos Silva niant toute interférence politique dans l’économie de marché.
Le jambon à l’os n’est qu’un exemple parmi d’autres des sévères pénuries d’aliments de base et de médicaments qui frappent les Vénézuéliens dont le pays est plongé dans une profonde crise politique et économique. Et la situation n’est pas près de s’améliorer, le Fonds Monétaire International prévoyant une inflation de 2 300% cette année.