Les autorités américaines ont qualifié lundi le président vénézuélien Nicolas Maduro de « dictateur », tout en lui infligeant des sanctions en réaction à l’élection dans un contexte chaotique d’une Assemblée constituante.
« Les élections illégitimes d’hier (dimanche) confirment que Maduro est un dictateur qui méprise la volonté du peuple vénézuélien », a estimé lundi devant les médias à la Maison Blanche le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin. Dans la foulée, cette autorité a annoncé un « gel » de « tous les avoirs » que posséderait le dirigeant vénézuélien sur le sol américain. A noter qu’il est très rare que l’administration américaine sanctionne un chef d’Etat étranger en exercice. Avant Nicolas Maduro, les présidents syrien Bachar al-Assad, nord-coréen Kim Jong-Un et zimbabwéen Robert Mugabe étaient les seuls à faire partie de ce club très fermé.
En dehors des sanctions infligées à Nicolas Maduro, M. Mnuchin a prévenu que « quiconque participerait à cette Assemblée constituante illégitime s’exposerait à d’autres sanctions américaines pour saper les processus et institutions démocratiques au Venezuela ».
Depuis longtemps, le gouvernement américain apporte son soutien à l’opposition vénézuélienne. Ainsi, la semaine dernière, Washington a sanctionné 13 anciens et actuels responsables gouvernementaux. Par ailleurs, le département d’Etat avait demandé jeudi dernier aux familles de ses diplomates en poste au Venezuela de quitter ce pays.