Le Pentagone a critiqué la publication mardi dernier, par l’agence de presse turque Anadolu, d’un rapport révélant la position de 10 sites militaires américains dans le nord de la Syrie et détaillant dans certains cas, le nombre de soldats américains et français qui y sont affectés.
Pour le Pentagone, cette action met en péril les forces américaines et le succès des opérations antiterroristes menées dans la région par la coalition internationale conduite par les Etats-Unis.
Le porte-parole du Pentagone, Eric Pahon a déclaré que les Etats-Unis s’inquiétaient de ce que les sources qui ont contribué à ces révélations soient les fonctionnaires d’un allié de l’Otan et avaient transmis à Ankara, leurs préoccupations à ce sujet.
L’agence Anadolou avait révélé que les Etats-Unis possèdent deux bases dans la région de Rmeila et dans la province de Hassaké, au nord de la Syrie, entrées en fonction en 2015.
Une autre base a été ouverte dans la région de Harab Isk où se trouve la ville de Kobané, au nord de la Syrie, pour y disposer des hélicoptères.
Cette base servirait également de point de transbordement sur l’un des itinéraires de livraison d’aides militaires aux kurdes syriens.
Des militaires américains seraient en plus installés dans trois autres bases dans la province de Hassaké. L’une de ces bases compterait des centaines de militaires tandis qu’il y aurait environ 150 soldats sur une autre. Deux autres bases se trouvent dans la ville de Manbij, toujours au nord du pays, d’où sont menées les opérations militaires contre les forces de l’ASL (Armée syrienne libre).
Ces bases militaires sont utilisées pour apporter un soutien au PYD, le parti de l’union démocratique kurde et sa branche armée, les Unités de protection du peuple kurde.
Or, la Turquie considère les YPG comme liés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qu’elle classifie d’organisation «terroriste». Le conflit kurde en Turquie a coûté la vie à plus de 40.000 personnes depuis son déclenchement en 1984.