Le Forum international de Saint-Pétersbourg, SPIEF-2017, s’est ouvert hier jeudi, dans un climat marquée cette année, par une timide reprise économique en Russie, que les investisseurs surveillent naturellement de très près.
Ce grand rendez-vous économique russe rassemble des dirigeants d’entreprises russes et étrangères, experts et représentants de la société civile, ainsi que plusieurs représentants politiques, chefs d’Etat et de gouvernement compris.
La Russie à peine de sa récession après trois ans sous le régime des sanctions internationales, avec un taux de croissance qui ne devrait pas excéder 1,5% en cette année 2017.
Après un taux de croissance annuel moyen proche de zéro entre 2009 et 2016, les experts attribuent la légère reprise attendue cette année à la stabilisation du prix du brut en ce début année.
Mais la sortie concrète de la Russie de sa crise est entravée par de nombreux obstacles. Parmi ceux-ci figurent la structure démographique, avec une population active qui devrait diminuer à l’horizon 2020, l’environnement des affaires qui ne contribue pas à soutenir l’investissement, avec notamment des lacunes du point de vue de la réglementation et des libertés publiques, ainsi que la persistance de la corruption à grande échelle et dans les hautes sphères du pouvoir.
Mais le plus important de ces obstacles est la discorde née entre la Russie et les pays de l’Occident, autour de la crise ukrainienne depuis 2014 et qui a été à l’origine des sanctions imposées à Moscou. Aucun haut responsable occidental n’est attendu au SPIEF 2017.
Le président russe Vladimir Poutine a qualifié cette attitude de «russophobie» qu’il a attribuée à une réaction de certains pays face à «un monde multipolaire» qui s’établit grâce à la «lutte de la Russie pour ses intérêts légitimes».