Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a exprimé lundi, dans un communiqué, ses félicitations particulièrement élogieux, à Emmanuel Macron, qui vient d’être élu à la présidence de la France.
Le président Bouteflika qui est cloué dans son fauteuil roulant depuis son atteinte en 2013 d’un Accident vasculaire cérébral (AVC) ayant sérieusement réduit sa mobilité et son élocution, a jeté des fleurs à celui qu’il qualifie d’«ami de l’Algérie».
Les proches du moribond président algérien lui font dire que la victoire d’Emmanuel Macron était «bien méritée» pour «un homme d’Etat capable de conduire la France vers un avenir qualitativement meilleur».
Dans son communiqué, le chef d’Etat algérien a jugé que le travail de l’ex-ministre français de l’Economie a contribué à la mise en place d’un partenariat franco-algérien d’exception, porté par le dirigeant français sortant François Hollande.
Dans son message, le président algérien a particulièrement insisté sur ce que le nouveau chef d’Etat tricolore peut apporter aux rapports franco-algériens, entre autres, au sujet de la mémoire, qu’il qualifie d’«assumée» dans la même adresse.
Pour Bouteflika et ceux qui parlent en son nom, la déclaration du président français sur la colonisation est empreinte de «courage politique et de sincérité humaine hors du commun», qualifiant Macron, d’acteur «convaincu et convaincant» d’une «réconciliation authentique» entre la France et l’Algérie.
D’ailleurs pour le politologue Naoufel Brahimi, auteur du livre «France-Algérie, 50 ans d’histoire secrète», l’essentiel n’est pas là : le vrai sujet pour Alger, c’est le Sahara Occidental.
Mais sur ce point, le politologue Brahimi s’attend plutôt à ce que le président Macron conserve la même ligne que son prédécesseur François Hollande, c’est-à-dire une position pro-marocaine.
Dans ce dossier qui empoisonne les rapports entre Alger et Rabat, la position de la France a toujours été constante et ne change pas au gré des changements de gouvernements ou des présidents. Qu’ils soient de gauche ou de droite, ils ont toujours soutenu et ouvertement, la position du Maroc au détriment de l’Algérie qui soutient à bras le corps le Polisario, le mouvement indépendantiste sahraoui que le régime algérien a crée de toutes pièces à l’époque du défunt Houari Boumediene.