La Cour suprême indienne a confirmé en fin de semaine dernière à New Delhi, les condamnations à mort prononcées en 2013 à l’encontre des violeurs et assassins d’une étudiante en 2012, un meurtre ayant provoqué une indignation sans précédent dans le pays.
Les quatre hommes seront pendus. Ces condamnations étaient très attendues dans un pays où les exécutions par pendaison restent rarissimes. Les condamnés peuvent encore demander une grâce présidentielle, mais ils ont peu de chances de voir cette démarche aboutir.
La classe politique, à l’image du parti du Congrès, a salué ce verdict qui devrait contribuer à «créer un environnement qui permettra aux femmes de se sentir en sécurité».
En décembre 2012, après sa sortie le soir d’une salle de cinéma à New Delhi avec son ami, l’étudiante Jyoti Singh, 23 ans, avait été violée et torturée par un groupe d’hommes à bord d’un bus. Son compagnon, impuissant, avait lui aussi été séquestré et agressé, avant que tous deux ne soient jetés sur le bas-côté de la route. La jeune fille avait succombé deux semaines plus tard à ses blessures.
Cette affaire avait mis en lumière de manière dramatique les violences subies par les femmes en Inde, où près de 35.000 viols ont été recensés en 2015 et ces actes sont rarement punis.
Les manifestations de colère massives qui avaient suivi le viol de Jyoti Singh avaient contraint le gouvernement à renforcer sa législation contre les agressions sexuelles, avec notamment la réintroduction de la peine de mort en cas de décès de la victime.