Le constructeur aéronautique américain Boeing a annoncé mardi dernier la vente de soixante avions à l’Iran Aseman Airlines.
Cette annonce place dans l’embarras le président américain Donald Trump, qui a durci depuis le début de l’année, le ton contre Téhéran avec notamment de nouvelles sanctions. Trump est ainsi embarrassé par le souhait de certains Républicains de le voir annuler ce contrat, et les créations d’emplois que cette transaction devrait générer sur le sol américain.
Ce contrat, dont le montant s’élève à 6 milliards de dollars, a été largement négocié sous l’administration de Barack Obama, dont l’héritage est régulièrement remis en cause par le camp républicain.
Le directeur des relations publiques d’Iran Aseman Airlines, Amirreza Mostafavi a déclaré au quotidien économique iranien Financial Tribune, que l’accord a été signé avec Boeing à Téhéran le 18 mars dernier, «après presque un an de négociation».
Il a assuré que le contrat pourrait être finalisé, notamment en ce qui concerne le montage financier, d’ici trois à quatre mois, le temps d’obtenir l’aval de l’administration américaine et du président Donald Trump.
Or, la vente des Boeing ne peut se faire que si le Bureau du contrôle sur les actifs étrangers (Office of Foreign Assets Control of the Treasury Department) donne son aval. Si certains républicains souhaitent que les Etats-Unis annulent ce contrat, le président Trump ne peut pas ne pas prendre en compte le fait que ce contrat est susceptible de créer 18.000 emplois aux Etats-Unis, lui qui a promis qu’il ferait tout ce qui est dans son pouvoir pour créer de l’emploi dans l’industrie américaine et réduite le taux de chômage dans son pays.