Le ministre italien des Affaires étrangères, Angelino Alfano, et son homologue tunisien, Khamaies Jhinaoui, ont paraphé ce jeudi, un accord de coopération portant sur le renforcement de la lutte conjointe contre les migrations irrégulières.
Il s’agit d’un partenariat pour le développement, la santé, la culture et les transports. En outre, le texte évoque les interconnections électriques, le renforcement de la coopération dans le domaine de la sécurité et les échanges universitaires.
Il prévoit également un accord cadre pour la gestion des flux migratoires, «afin de lutter efficacement contre les migrations clandestines et le trafic d’êtres humains et de renforcer les frontières», précise la diplomatie italienne.
Après la signature de cet accord, Alfano a déclaré devant la presse que l’Italie et la Tunisie «œuvrent de concert pour bloquer les trafiquants d’êtres humains en Méditerranée centrale». Cet accord, a-t-il assuré, ne constitue pas un premier pas, mais la continuation d’efforts engagés depuis 2011, Rome étant déjà liée à Tunis à travers un accord de réadmission.
Le gouvernement italien veut pouvoir écourter les procédures d’expulsion et insiste particulièrement auprès des autorités tunisiennes à la suite du parcours controversé d’Anis Amri, l’auteur présumé de l’attaque du marché de Noël le 19 décembre dernier à Berlin.
Ce ressortissant tunisien avait gagné l’Italie via Lampedusa avant d’être condamné à une peine de 4 ans de prison pour avoir incendié un établissement scolaire. C’est pendant sa détention en Sicile qu’il s’était converti à l’islam radical.