Le ministère turc des Affaires étrangères a annoncé lundi dans un communiqué, la reprise des activités de l’ambassade de la Turquie à Tripoli, en Libye, «avec un personnel réduit dans un premier temps».
« La réouverture de notre ambassade permettra à la Turquie de contribuer de façon plus importante aux efforts pour ramener la paix et la stabilité, ainsi que reconstruire la Libye», s’est réjouit le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu.
En raison de la dégradation de la situation sécuritaire en Libye, les autorités turques avaient décidé, en 2014, de fermer leur ambassade à Tripoli et leur consulat à Benghazi (est de la Libye). Toutefois, ils avaient maintenue opérationnelle une représentation diplomatique à Misrata (ouest) et l’ambassadeur de Turquie en Libye, Ahmet Aydin Dogan, avait poursuivi sa mission depuis la Tunisie.
Le déclin du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 devait initialement ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire des rapports entre Ankara et Tripoli. Avant la disparition de Kadhafi, la Turquie entretenait des rapports économiques importants avec la Libye où les autorités turques ont essayé, pendant longtemps, de faire la médiation entre le pouvoir et le Conseil national de transition avant de rompre toute relation avec le régime libyen.
Après la chute du régime de Kadhafi, la Turquie a fourni des efforts considérables pour développer ses relations avec la Libye mais ce dernier pays a vite basculé dans l’instabilité, avec de violentes luttes d’influence et la montée en puissance de mouvements djihadistes dont l’organisation Daech (acronyme en arabe du groupe Etat Islamique).