Selon les propos tenus mercredi par un chef de mission du Fonds Monétaire International (FMI), l’Egypte est proche d’obtenir la deuxième tranche d’un prêt du FMI de 12 milliards de dollars réparti sur une période de trois ans.
Depuis plusieurs mois, les consommateurs égyptiens font face à une forte augmentation des prix des produits de première nécessité. Cette situation s’est aggravée à la suite de l’adoption de diverses mesures par le gouvernement entrant dans un programme de réformes économiques lié à l’obtention du prêt du FMI.
«Je pense que l’Egypte a fait un bon départ », a estimé Chris Jarvis lors d’un point de presse retransmis sur Internet. « Les choses se passent plutôt bien… le gouvernement fait ce qu’il a dit qu’il ferait et la Banque centrale fait ce qu’elle a dit qu’elle ferait », a ajouté le chargé de mission du FMI. Pour rappel, Le Caire avait touché, en novembre, la première tranche du prêt, équivalant à 2,75 milliards de dollars. Quant au montant de la deuxième tranche, il n’a pas été dévoilé.
Chris Jarvis a par ailleurs estimé que la monnaie égyptienne, fortement dévaluée (un dollar américain valait 19 livres égyptiennes mercredi dernier contre 8,8 livres en novembre), devrait retrouver sa vigueur au cours de cette année. Durant le mois dernier, l’inflation a atteint 24,4 %.
De l’avis du chargé de mission du FMI, cet indicateur peut être maîtrisé si une politique de resserrement monétaire est maintenue. En outre, les autorités égyptiennes ont augmenté, en décembre, les droits de douane jusqu’à 60 % pour certains produits d’importation et instauré une taxe sur la valeur ajoutée (TVA).