Cinq soldats maliens ont été tués mercredi, dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule, entre les régions de Ségou et de Mopti, dans le centre du pays, annoncent des sources militaires maliennes.
Les mêmes sources précisent que les soldats tués participaient à «une mission de l’armée qui allait dans la région de Ségou sécuriser une route en construction». Leur véhicule a sauté dans la matinée sur une mine sur l’axe Macina Diafarabé, à plus de 300 kilomètres de Bamako. L’explosion, particulièrement forte, a complètement pulvérisé le véhicule. D’après un porte-parole de l’armée, les cinq soldats sont morts sur le coup et trois autres ont été blessés.
L’attaque a été attribuée par les différentes personnes qui ont rapporté l’information à des terroristes. Elle est malheureusement loin d’être inédite dans le pays.
Malgré la signature d’un accord de paix signé en juin 2015 dont le but est l’isolement définitive des djihadistes, la situation reste tendue au Mali. Les attaques terroristes, longtemps concentrées dans la partie septentrionale du pays, se multiplient et se sont étendues à partir de 2015 vers le Centre, puis le sud du pays.
Début novembre, un Casque bleu togolais de la Minusma, la force des Nations unies au Mali déployée dans le pays depuis 2013, ainsi que deux civils maliens ont été tués dans une attaque dans la région de Mopti, dans le centre du pays.
Pour soutenir la Minusma ainsi que les autorités du pays, le gouvernement allemand vient d’approuver le déploiement au Mali de 8 hélicoptères et de 350 soldats supplémentaires. De son côté, l’Union européenne a prolongé pour deux ans sa mission de formation des forces de sécurité maliennes.
Les questions de sécurité, sur le continent et au Sahel en particulier, ont d’ailleurs être débattues à l’occasion du 27ème sommet Afrique-France qui s’ouvre demain vendredi dans la capitale Bamako.