Le parti Talaie El-Houriat (parti d’Avant-garde des libertés) a décidé, de manière officielle, de boycotter les élections législatives algériennes d’avril prochain.
« Il n’y a pas de recette miracle, il n’y a pas de baguette magique, il n’y a plus de bague de Salomon. L’archaïsme politique ne produira pas la modernité politique. Un Etat patrimonial, clientéliste et rentier ne produira pas la rénovation de notre système économique », a soutenu le leader de ce parti, Ali Benfils, samedi dernier à Zéralda, dans le faubourg sud-ouest d’Alger, dans le cadre d’une réunion du comité central de Talaie El-Houriat.
L’organe décisionnel de cette formation politique a approuvé, à très forte majorité des suffrages, le boycott de cette échéance électorale. Ce qui n’est guère surprenant car cette option circulait déjà depuis plusieurs mois.
S’exprimant à l’occasion d’un discours, Ali Benfils, qui avait affronté l’actuel dirigeant algérien, Abdelaziz Bouteflika, lors des élections présidentielles de 2014, a décrié « un régime politique qui n’a pour objectif que sa pérennité et sa survie » et incapable de « rassembler les Algériens pour surmonter les crises qui les assaillent de toutes parts ».
En novembre dernier, le président du parti Talaie El-Houriat avait fait allusion, lors d’une conférence de presse, à la probable position de sa formation politique. L’ex-chef du gouvernement algérien avait, entre autres, indiqué que le scrutin d’avril prochain serait entaché de fraudes.
Pour ce qui est des autres partis d’opposition, ils vont globalement prendre part aux législatives. Il n’y a que la formation politique Jil Jadid (Nouvelle génération) de Sofiane Djilali qui, elle aussi, a décidé de boycotter ces élections.