La double clôture séparant le Maroc de l’enclave espagnole de Ceuta a été prise d’assaut ce dimanche, vers 4 heures du matin, par environ un millier de migrants.
Deux personnes seulement ont été autorisées à entrer à Ceuta pour y être hospitalisées, les autres migrants ayant été refoulés au Maroc. La préfecture de Ceuta a précisé que les faits s’étaient déroulés d’une manière « extrêmement violente et organisée». Un groupe de 1.100 migrants originaires d’Afrique subsaharienne qui voulaient gagner l’Europe s’est précipité sur la clôture haute de 6 mètres.
Les migrants ont utilisé des barres en fer, des cisailles et des grandes pierres avec lesquelles ils ont attaqué les forces marocaines et des agents de la guardia civil, la police municipale espagnole.
Selon les autorités locales, une centaine de migrants ont réussi à grimper en haut de la clôture extérieure et y sont restés immobilisés pendant quelques heures avant d’être repoussés par des grues. Aucun d’eux n’a réussi à passer de l’autre côté, à l’exception de deux migrants, grièvement blessés, qui ont été hospitalisés à Ceuta.
Dans un communiqué, le ministère marocain de l’Intérieur a annoncé que l’ensemble des immigrés clandestins avaient été arrêtés. Les autorités locales ont précisé que cinq policiers espagnols et cinquante membres des forces de sécurité marocaines avaient été blessés, dont six grièvement, notamment un policier qui a perdu un œil dans les heurts.
Les autorités marocaines ont annoncé un durcissement de leur attitude face aux auteurs de ces tentatives d’immigration illégales qui pourraient être présentés devant les juridictions compétentes qui pourraient prononcer leur possible expulsion du Maroc ou leur condamnation à de lourdes peines carcérales.
Les préside enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla au Maroc sont les deux seules frontières terrestres séparant l’Union européenne de l’Afrique et sont régulièrement prises d’assaut par les migrants subsahariens. La même barrière de Ceuta avait été prise d’assaut le 9 décembre dernier par près de 400 migrants.
