Le Fonds Monétaire International (FMI) a recommandé plus de mesures d’austérité au gouvernement koweïtien pour combler le déficit budgétaire du pays dû à la chute des prix du pétrole malgré les grands risques politiques et sociaux liés à cette procédure.
Etat membre de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole), le Koweït a essuyé, lors du dernier exercice (1er avril 2015 au 31 mars 2016), un déficit de 14 milliards d’euros, le premier du genre en l’espace de 16 ans.
Ainsi, le gouvernement koweïtien a adopté une série de mesures d’austérité, dont une hausse des prix des produits pétroliers, de l’eau et de l’électricité. Ce qui a donné lieu à une crise politique qui a mené à la dissolution du Parlement et à l’organisation d’élections législatives prévues pour le 26 novembre prochain.
Malgré l’adoption de ces mesures d’austérité, le Koweït doit disposer de 108 milliards d’euros pour financer le déficit budgétaire sur une période de cinq ans, a prévenu l’institution de Bretton Woods dans un rapport rendu public mardi dernier.
Dans ce document, le FMI estime que d’autres mesures sont nécessaires tout en encourageant le gouvernement koweïtien à continuer sur cette voie dans le but de mieux rationaliser les subventions aux produits pétroliers qui ont atteint 6,5 milliards d’euros lors du dernier exercice.
Par ailleurs, le FMI a appelé l’Etat koweïtien à mieux contrôler la masse salariale et à accroître les revenus non pétroliers.
Il y a quelques mois, les autorités koweïtiennes ont approuvé une feuille de route allant dans ce sens, qui prévoyait, entre autres, de surveiller plus rigoureusement la masse salariale qui absorbe actuellement près de la moitié des dépenses publiques.
Mais ce plan s’est heurté à une âpre opposition au sein de l’ancien Parlement. Il n’est pas non plus apprécié par la plupart des candidats au scrutin du 26 novembre.