Foudroyé par un accident vasculaire cérébral il y a deux semaines, Shimon Peres est décédé dans la nuit de mardi à l’âge de 93 ans, lui qui avait dû être hospitalisé à plusieurs reprises au cours des derniers mois, notamment pour des problèmes cardiaques.
Ses obsèques seront célébrées vendredi mais déjà, les réactions et les hommages en provenance du monde entier se multiplient pour celui qui était le dernier survivant de la génération des pères fondateurs d’Israël.
Shimon Peres avait été hospitalisé d’urgence le 13 septembre dernier suite à un malaise alors qu’il venait d’intervenir devant un parterre de chefs d’entreprises. Une hémorragie intracrânienne massive, quelques heures après son hospitalisation, avait failli lui être fatale, mais il avait survécu. Placé depuis en soins intensifs à l’hôpital Tel-Hashomer de Ramat Gan, proche de Tel-Aviv, Shimon Peres est finalement décédé dans la nuit de mardi à mercredi.
En Israël, le gouvernement et la Knesset se sont réunis mercredi en milieu de matinée afin de rendre hommage au doyen de la politique israélienne et le ministre de l’Education Naftali Bennett a donné l’ordre à l’ensemble des établissements scolaires de consacrer leur première heure d’enseignement à la vie de Shimon Peres.
Toute la classe politique israélienne et vraisemblablement de nombreux chefs d’Etat sont attendus vendredi pour ses obsèques. Les présidents français et américain François Hollande et Barack Obama, le président allemand Joachim Gauck, l’ancien président américain Bill Clinton ou encore l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair lui ont rendu hommage.
Shimon Peres a été une figure centrale de la vie politique israélienne, dix-huit fois ministre ou Premier ministre. Le point d’orgue de sa longue carrière aura incontestablement été le Prix Nobel de la paix qu’il aura conjointement obtenu avec l’ancien premier ministre israélien Yitzhak Rabin et le leader palestinien Yasser Arafat pour les accords d’Oslo signés le 13 septembre 1993 sur la pelouse de la Maison Blanche.