Comme attendu, le parti du président russe Vladimir Poutine « Russie unie » est arrivé largement en tête des élections qui ont permis hier dimanche aux Russes de désigner leurs députés ainsi que certains gouverneurs et Parlements régionaux. Mais la victoire pour le président russe est fortement ternie par la très faible participation.
Malgré quelques cas de fraude signalés, la Commission électorale a assuré que les élections se sont déroulées « de manière tout à fait légitime ». Ces élections sont également les premières à voir la participation de la péninsule ukrainienne de la Crimée depuis son annexion en 2014. Russie unie a remporté plus de 54% des voix, contre 49% à l’issue des législatives de 2011. Ses poursuivants directs sont le parti nationaliste LDPR et le Parti communiste KPRF. La formation Russie Juste a également dépassé la barre des 5%, seuil qui permet aux partis d’entrer à la Douma d’Etat. Le président Vladimir Poutine a interprété ce résultat comme une volonté de stabilité des Russes. Ces résultats préparent de la meilleure des manières possibles la voie vers la présidentielle de 2018 où Vladimir Poutine devrait sans surprise se représenter. Mais le succès de Russie unie souffre de la participation. Le taux de participation hier dimanche a été plus faible que celui observé en 2011 lors des précédentes législatives.
Dans un pays en récession depuis dix-huit mois, la campagne électorale aura été particulièrement morne. L’opposition libérale, dont le parti d’opposition de centre-gauche Iabloko ainsi que Parnas, le parti d’opposition libéral dirigé par l’ancien Premier ministre Mikhaïl Kassianov et fondé par l’opposant Boris Nemtsov, assassiné en février 2015, n’a pu récupérer que des miettes, victimes de ses divisions mais surtout d’un traitement médiatique biaisé.