L’armée progouvernementale a entamé dimanche une contre-offensive dans l’objectif de reprendre le contrôle des sites de Zueitina, Brega, Ras Lanouf et As-Sidra situés dans le Croissant pétrolier et tombés depuis une semaine dans l’escarcelle des autorités parallèles de Tobrouk (est).
Si la situation reste confuse au niveau militaire, les conséquences économiques, de leur côté, ne se sont pas faites attendre. La compagnie pétrolière nationale (NOC), en charge de la gestion de l’exploitation et des recettes de l’or noir, a diffusé mardi dernier un planning chiffré de reprise. En l’espace d’un mois, la capacité d’exportation pouvait atteindre 600 000 barils par jour et, d’ici fin 2016, elle aurait pu monter à 900 000 barils par jour. Ces quatre terminaux étaient censés reprendre leur rythme optimal. Il est à noter que la production pétrolière libyenne est présentement de moins de 200 000 barils par jour alors qu’elle était d’1,3 millions de barils avant la révolution.
Les récents affrontements ont perturbé cette planification. Pour preuve, un tanker battant pavillon maltais qui était attendu dans le port de Ras Lanouf a été contraint de rebrousser chemin dimanche. L’incendie d’un réservoir a eu lieu sur le site d’As-Sidra. Ainsi, le président de la NOC, Moustapha Sannalla, a appelé les combattants à ne pas endommager les infrastructures, qui sont capitales pour l’économie libyenne. Pour rappel, la NOC avait indiqué, la semaine dernière, demeurer loyale au GNA avant d’ajouter qu’elle appliquait « les instructions données par le Parlement » basé à l’Est fidèle aux autorités parallèles.