25 élus sud-africains ont été suspendus, provisoirement, à la suite des violences ayant eu lieu, mardi dernier, dans l’enceinte du parlement, après que les députés des Combattants pour la liberté économique (EFF), la formation politique radicale dirigée par Julius Malema, aient essayé d’empêcher le discours du président sud-africain, Jacob Zuma.
Afrique du Sud : suspension provisoire des députés des Combattants pour la liberté économique
Le Parlement sud-africain a été perturbé par une bagarre et des insultes, scène qui s’est soldée par l’expulsion brutale de ce lieu de certains élus. Depuis les derniers démêlés judiciaires du dirigeant sud-africain, les députés des EFF ne le reconnaissent plus. Toutefois, leur attitude a été choquante pour nombre de parlementaires, qui pensent qu’ils ont exagéré. De son côté, l’ANC, le parti au pouvoir, a appelé à poursuivre en justice ces élus pour leur attitude irrespectueuse envers le chef de l’Etat.
Pour sa part, Dali Mpofu membre des EFF a estimé qu’il est inadmissible que les députés de sa formation politique soient brutalement expulsés du Parlement : « quoi qu’on en dise, hurler est une forme de protestation pacifique. Peut-être est-ce bruyant, militant, mais vous ne pouvez pas utiliser la violence contre des représentants élus qui protestent de cette façon », a-t-il soutenu. Et de conclure que « l’Etat est devenu violent et répressif ».
Son de cloche totalement différent de la part de nombre de formations politiques d’opposition, qui n’ont pas hésité à condamner ce désordre et qualifier d’extrême l’attitude des élus des EFF. Ces derniers ont finalement été temporairement suspendus. Quoi qu’il en soit, ils se sont engagés à faire de même la prochaine fois que Jacob Zuma passera au Parlement.