Le groupe indien de négoce de métaux Liberty House et la structure de rachat par les cadres de la société Excalibur Steel ont annoncé tous deux ce mardi, avoir soumis des lettres d’intention pour le rachat des actifs britanniques de Tata Steel.
La nouvelle est particulièrement bonne pour le gouvernement de David Cameron qui peut ainsi espérer sauver des milliers d’emplois dans un secteur sidérurgique fragilisé par les surcapacités mondiales et la concurrence chinoise.
Liberty House a été le premier à manifester son intérêt pour la reprise de ces actifs, parmi lesquels l’énorme aciérie de Port Talbot au Pays-de-Galles, et le premier à soumettre une proposition de reprise. Liberty House a été créé au début des années 1990 par Sanjeev Gupta alors que ce dernier était encore étudiant à Cambrdige. L’homme d’affaires indien a exprimé son intention de préserver le site de Port Talbot et ses emplois, notamment en remplaçant les immenses hauts-fourneaux par des équipements destinés à transformer de l’acier importé en produits de gamme supérieur ou à fabriquer de l’acier à partir de ferraille et non plus de minerai de fer. Excalibur Steel pour sa part est une réunion de membres de la direction du site de Port Talbot.
Face à un secteur confronté à une faible demande, à une hausse des coûts et à des importations bon marché en provenance de Chine, le groupe sidérurgique indien Tata Steel avait annoncé fin mars son intention de vendre la totalité de ses activités au Royaume-Uni. Du coup, des milliers d’emplois sont menacés d’être supprimés.
Pour éviter cette crise qui s’annonce, le gouvernement britannique a proposé de fournir un soutien de plusieurs centaines de millions de livres à d’éventuels repreneurs et s’est dit prêt à ce que l’Etat prenne une participation de 25% aux côtés des futurs acquéreurs.