Dans une interview accordée la chaîne de télévision ITV, le Premier ministre britannique, David Cameron a reconnu pour la première fois, jeudi, avoir détenu à un moment donné une participation dans une société offshore créée dans un paradis fiscal par son défunt père Ian qui cité comme des dizaines de milliers d’autres personnalités, dans le scandale des évasions fiscales dit «Panama Papers».
Le père de David Cameron avait géré son fonds fiduciaire via le cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca sans payer le moindre sou au fisc de son pays, pendant trente ans.
Cameron a déclaré que son épouse Samantha et lui-même avaient détenu entre 1997 et 2010, 5.000 parts dans le Blairmore Investment Trust. Ils ont vendu ces parts en 2010, l’année de la mort du père de David Cameron et avant qson accès à la primature.
Ces parts valaient dans les 37.000 euros. David Cameron assure avoir payé l’impôt sur les dividendes. Il aurait réalisé un profit mais inférieur au plafond fiscal sur les plus-values c’est la raison pour laquelle, a-t-il dit, il n’a pas payé d’impôt sur les plus-values.
Un porte-parole de David Cameron avait déclaré mardi que ni le Premier ministre, ni son épouse, ni ses enfants ne bénéficiaient actuellement d’aucun fonds offshore. Mais ces aveux, après trois jours de semi-déni mettent David Cameron dans une situation inconfortable, d’autant plus qu’il se pose depuis son arrivée au pouvoir, en champion de la transparence financière. Il promet de rendre obligatoire, en juin prochain, l’inscription sur un registre central des propriétaires réels des entreprises britanniques et doit présider en mai à Londres, un sommet anti-corruption.
Des appels à la démission fusent déjà dans le camp de l’opposition travailliste, dont beaucoup de membres l’accusent d’hypocrisie.