L’Inde et le Pakistan ont annoncé à l’issue d’une conférence régionale à Islamabad, la reprise de leurs négociations de paix interrompues en 2008 après les attentats de Bombay.
Ces négociations porteront sur le différend territorial qui oppose les deux pays sur la région du Cachemire, mais également sur toutes les questions liées à la paix et la sécurité, la lutte contre le terrorisme, la coopération économique et commerciale ou encore le tourisme religieux.
La reprise des négociations de paix, annoncée dans un communiqué commun, est venue clôturer la conférence régionale qu’abritait Islamabad et à laquelle a participé la ministre indienne des Affaires étrangères Sushma Swaraj. Les chefs de la diplomatie des deux pays doivent se rencontrer pour mettre au point le calendrier pour les négociations de paix.
Le président afghan, Ashraf Ghani, également présent à Islamabad a profité de l’occasion pour demander aux dirigeants pakistanais leur concours pour relancer le processus de paix entre Kaboul et les Talibans.
L’Inde et le Pakistan, toutes deux puissances nucléaires, se sont livrés trois guerres depuis leur indépendance en 1947, dont deux pour la région du Cachemire. Depuis deux ans maintenant, soit depuis l’arrivée au pouvoir en Inde du Premier ministre nationaliste, Narendra Modi à la mi-2014, la situation menace de dégénérer à nouveau avec des affrontements intermittents sur la frontière entre les deux pays, sur cette région qu’ils se partagent, et qui ont fait des dizaines de morts.
Les négociations de paix entre les deux pays ont été interrompues en 2008, après les attentats islamistes de Bombay, des attentats planifiés depuis le Pakistan qui ont fait 166 morts, et pour lesquels certains jugements n’ont toujours pas été rendus à Islamabad. Les négociations avaient été relancées en 2011 mais étaient au point mort ces deux dernières années avec l’accumulation des tensions entre les deux pays.