Le responsable de l’administration présidentielle russe, Sergueï Ivanov, a annoncé mardi, que les liaisons assurées par les transporteurs aériens russes vers l’Egypte seront suspendues durant plusieurs mois, une décision qui avait été prise vendredi dernier par le président russe, Vladimir Poutine.
« C’est pour longtemps », a affirmé Ivanov en parlant de la suspension de ces vols devant la presse à l’occasion d’un déplacement à Helsinki, ajoutant que « nous avons arrêté les vols vers l’Egypte sans connaître la version finale (du crash) mais nous l’avons fait de façon préventive, par précaution ».
Le responsable russe a estimé que les dispositifs de sécurité dans les aéroports d’Egypte ne doivent pas être améliorés qu’à Charm el-Cheikh, à partir duquel l’appareil de la Metrojet avait décollé, mais également à proximité de la station balnéaire de Hurghada et au Caire, autrement dit « là où les avions russes volent ».
Pour information, Moscou évacue ses ressortissants sur place depuis que Vladimir Poutine a décidé de suspendre ces vols sur recommandation de ses services de renseignement. D’après un responsable du secteur du tourisme, environ 80.000 ressortissants russes se trouvaient en Egypte au moment du crash de l’avion de ligne russe.
La Russie n’est pas le seul Etat à avoir remis en cause les conditions de sécurité de l’aéroport de Charm el-Cheikh, le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, a fait de même, affirmant que Londres avait envoyé une équipe d’experts sur place juste après le crash dans le but d’évaluer la sécurité de cet aéroport notamment en suivant plusieurs jours d’enregistrements des caméras de sécurité.