Le sommet Inde-Afrique s’est ouvert lundi en présence de plus d’une quarantaine de chefs d’Etat africains qui ont fait le déplacement à New Delhi pour stimuler les relations économiques et commerciales entre l’Afrique et l’Inde, mais aussi discuter des problèmes de la pauvreté, de l’analphabétisme, de l’insécurité et de la lutte contre le terrorisme.
Si les questions liées aux défis de l’extrémisme et du terrorisme figurent à l’agenda du sommet Inde-Afrique, c’est que de nombreux pays africains sont de plus en plus confrontés à ces fléaux. Les expériences réussies de certains Etats en matière de lutte contre la radicalisation et le terrorisme devraient servir d’exemples, notamment celle du Maroc qui est représenté à New Delhi par le roi Mohammed VI.
Toutefois, le déplacement du souverain marocain en Inde à la tête d’une importante délégation, répond aussi à des considérations économiques et commerciales bilatérales. Le Maroc est, en effet, l’un des plus importants producteurs de phosphates et dérivés et le premier exportateur mondial, dont l’Inde constitue un des principaux clients. De l’autre côté, les besoins en approvisionnements de l’Inde s’accroissent parallèlement au développement économique et agricole du géant asiatique, qui compte plus d’un milliard d’habitants.
Les échanges bilatéraux dépassaient les 2,5 milliards de dollars en 2014, dont près de la moitié sont constitués de phosphates et de produits dérivés, utilisés comme fertilisants ou dans l’industrie pharmaceutique en pleine expansion en Inde. Cette relation de réciprocité, les deux pays comptent la valoriser pour prospecter d’autres secteurs de coopération, notamment dans l’industrie automobile.
Au niveau africain plus largement, l’Inde conçoit son expansion économique sur le Continent en tenant compte de la présence de son grand rival chinois. Les deux puissances asiatiques courtisent les pays du continent africain, riche en matières premières. Une compétition dont les pays africains pourraient tirer profit, particulièrement dans le domaine de l’investissement dans les infrastructures et du transfert de technologies.