Les services de renseignement et de sécurité maliens ont annoncé mardi, l’interpellation de trois terroristes présumés dans le sud du pays, une semaine après le démantèlement d’une filière terroriste près de la frontière ivoirienne et des perquisitions chez des suspects à Bamako.
En plus des coups directs portés aux organisations terroristes, ces opérations permettent aux autorités maliennes d’en savoir plus sur leur modus operandi et leurs bases de cantonnement.
Originaires du sud du pays, les trois suspects arrêtés ce mardi, ont avoué être membres du FLM (Front de Libération du Macina), créé au centre du Mali, et responsables d’attaques près de la frontière ivoirienne. Leur moyenne d’âge est de 20 ans. A partir de leurs aveux, les enquêteurs maliens sont convaincus que les cellules terroristes du centre et du sud du pays mènent ensemble des opérations et que les cellules en partie démantelées au Centre et au Sud étaient en contact avec des islamistes du Nord. Une source proche de l’enquête affirme que l’islamiste Iyad Ag Ghali, du groupe Ansar Dine, donnait directement ses ordres et de l’argent à des groupes terroristes pour opérer dans le Sud du Mali.
Ansar Dine faisait partie, avec Al-Qaïda au Maghreb Islamique et le MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest), des groupes terroristes qui ont pris le contrôle du Nord du Mali depuis le coup d’Etat de mars 2012 au Mali jusqu’à l’intervention militaire internationale mise en place depuis janvier 2013.
Mais malgré les revers subis, comme le démontrent les différentes opérations antiterroristes menées par les autorités maliennes, ces groupes contrôlent encore plusieurs régions du pays et continuent à représenter une vraie menace pour la stabilité du pays.