Offusqués par le fait que le ministère en charge du Commerce au Burkina-Faso continue de délivrer des autorisations d’importation du sucre alors que la société SN SOSUCO peine à écouler ses quelque 22000 tonnes de ce produit de large consommation, les salariés de la société ont manifesté lundi en protestation contre cette attitude du ministère.
En effet, la Société sucrière de la Comoé, société nouvelle (SN-SOSUCO) vit une situation préoccupante, marquée notamment par une difficulté à écouler sa production sur le marché local. Leader des acteurs économiques dans l’industrie agro-alimentaire au Burkina-Faso, SN SOSUCO et sa distillerie autonome SOPAL (Société de Production d’Alcools) exercent un impact direct sur l’activité dans la région de la Comoé, dans le sud-ouest du pays.
L’importance et le dynamisme de leurs activités dans le domaine sucrier ont des retombées essentielles sur le développement de la ville de Banfora et de toute cette région.
La société opère principalement dans la culture de la canne à sucre, la fabrication du sucre blond ou raffiné en granulé et en morceaux, le conditionnement et la vente de sucre sur le marché national et à l’exportation, l’expérimentation de nouvelles cultures, la valorisation et la vente des sous-produits du sucre tel que l’alcool pharmaceutique fabriqué à partir de la mélasse.
Avec un effectif de plus de 3000 salariés, dont 800 permanents, 400 saisonniers et plus de 1800 journaliers, la SN-SOSUCO est le premier employeur privé du Burkina Faso.
Estimant donc que leurs emplois et l’avenir de leurs familles sont menacés du fait de la situation « précaire » de la société, à cause de la poursuite de l’importation du sucre, les travailleurs ont décidé de réagir vigoureusement. Leur manifestation vise à susciter une réaction des autorités compétentes en vue d’une régularisation prochaine.