La justice égyptienne a condamné jeudi à la peine capitale 12 personnes accusées d’avoir adhéré au groupe Etat Islamique (EI).
D’après un responsable judiciaire, ce verdict a été prononcé par un tribunal de la province de Charkiya (nord) à l’encontre de 12 personnes accusées d’avoir adhéré à l’organisation de l’EI et d’avoir prévu des attaques visant les forces de l’ordre. Il faut noter que seuls six des condamnés sont emprisonnés tandis que les six autres ont été jugés par contumace. Comme l’exige les procédures égyptiennes, ces condamnations à mort doivent d’abord être approuvées par le Mufti avant leur confirmation ou commutation prévue pour le 12 septembre prochain au même tribunal.
En Egypte, les éléments de la police et de l’armée sont régulièrement victimes d’attaques. Au cours de ces derniers mois, des centaines d’agents des forces de sécurité ont trouvé la mort lors d’attentats terroristes, ayant fréquemment lieu dans le nord de la péninsule du Sinaï, le fief de la branche locale du groupe EI. Ces attaques se sont multipliées depuis que l’armée égyptienne a destitué le président islamiste Mohamed Morsi à la date du 3 juillet 2013. Une éviction orchestrée à l’époque par le chef d’état-major Abdel Fattah al-Sissi, qui est, à présent, le dirigeant du pays des pharaons.
Ainsi, les divers mouvements djihadistes affirment agir en représailles à ce putsch et à la sévère répression que les autorités égyptiennes font subir aux partisans de M. Morsi. Des dizaines de milliers d’entre ces derniers ont été mis aux arrêts et se sont vus infligés de lourdes peines à l’issue de procès de masse expéditifs. D’ailleurs, les Nations Unies et diverses ONG de défense des droits humains n’ont pas hésité à critiquer la justice égyptienne à ce sujet.