La Ligue arabe a lancé mardi un appel en faveur de la mise en place d’une stratégie arabe en Libye dans l’objectif de soutenir son gouvernement sur le plan militaire dans sa lutte contre le groupe Etat Islamique (EI).
Cet appel a été lancé à l’issue d’une réunion extraordinaire de la Ligue arabe qui portait sur une requête formulée par l’Exécutif libyen reconnu par la communauté internationale. Par le biais de cette voie, celui-ci demandait « d’adopter des mesures pour faire face à la progression de l’EI » en Libye. En réponse, l’organisation panarabe basée au Caire ne s’est pas engagée à mener des raids aériens, comme réclamé par le gouvernement libyen. Pour rappel, ce dernier avait « exhorté » les « pays arabes frères » à « lancer des frappes aériennes ciblées contre les positions de l’EI à Syrte ». Pour cause, cette équipe exécutive s’est dite « incapable de faire face à l’EI en raison de l’embargo sur les armes imposé à l’armée » par les Nations Unies depuis 2011. Une position maintenue par le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Al-Dairy, en ouverture de la réunion extraordinaire de la Ligue arabe : « la sécurité nationale libyenne est la sécurité nationale arabe … La Libye souffre », or « l’armée de l’air libyenne n’est pas capable de mener des frappes contre l’EI à Syrte », a-t-il déclaré.
Le mardi 11 août dernier à Syrte, de violents affrontements ont opposé les éléments de l’EI aux habitants de cette localité, lesquels ont pris des armes pour tenter d’en déloger les djihadistes. Il faut noter que Syrte est sous contrôle de l’EI depuis le mois de juin dernier.