Citée par l’agence de presse portugaise Lusa, la ministre angolaise du Commerce Rosa Pacavira a annoncé que son pays a conclu un accord avec Pékin sur l’acceptation réciproque des devises des deux pays. Cet accord monétaire doit faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays.
En vertu de cet accord, le kwanza, la devise de l’Angola, aura cours légal en Chine et le renmimbi, la monnaie chinoise comptée en yuans, pourra être utilisé en Angola. Cet accord devrait booster les échanges entre les deux pays. L’Angola aura la possibilité de régler ses importations en provenance de la Chine dans sa propre devise, sans passer par le dollar américain, une bonne nouvelle pour le pays étant donné que le dollar américain se fait rare dans le pays, dans un contexte marqué par le recul des recettes pétrolières. Par ailleurs, l’annonce de cet accord, qui n’a pas encore été confirmée par les autorités chinoises, survient à un moment particulièrement propice. En effet, au premier trimestre de cette année, la Chine a devancé le Portugal, historiquement le premier fournisseur de l’Angola, avec des importations qui ont représenté 16.8% des importations totales du pays contre 10.9% pour le Portugal. Dans le même temps, Pékin est de loin le premier marché d’exportation de l’Angola, devant l’Inde, l’Espagne et la France. L’étendre du gouffre est saisissant entre les exportations de l’Angola vers la Chine, dont le montant total pour le premier trimestre de cette année a été de 385.8 milliards de kwanzas et les 67.9 milliards de son premier poursuivant direct, à savoir l’Inde.
Hier vendredi, le kwanza angolais s’échangeait à 137.9 unités pour un euro et 20.38 unités pour 1 yuan.