Un bébé palestinien de 18 mois a perdu la vie brûlé vif dans la nuit de jeudi à vendredi dans l’incendie volontaire d’une maison du village palestinien de Doma, près de Naplouse en Cisjordanie. Cet acte qualifié de terroriste, un qualificatif rarement attribué aux attaques anti-palestiniennes, par les autorités israéliennes aurait été provoqué par des colons israéliens.
L’enquête révèle que le logement a été détruit par le feu alors que la famille Dawabcheh qui l’habitait était endormie. En dehors du bébé qui a été brûlé vif, la mère, le père et un autre enfant âgé de quatre ans ont été blessés et transférés vers un hôpital israélien. Selon des sources médicales israéliennes, la mère se trouverait dans un état « très grave » avec des brûlures au troisième degré sur 90% du corps. Le père serait également brûlé à 80%.
Selon la radio militaire, l’incendie a été provoqué par deux hommes masqués, quatre selon les Palestiniens, qui ont lancé des bouteilles incendiaires contre deux maisons, dont celle où résidait la famille Dawabcheh. Ils se seraient ensuite enfuis en direction d’une colonie voisine, Maale Ephraïm. Des graffitis en hébreu, des inscriptions « le prix à payer », « vengeance » et le dessin d’une étoile de David ont été retrouvés sur les murs, ce qui fait penser à la police israélienne que cette attaque aurait des motivations nationalistes. Le slogan « le prix à payer » est en effet utilisé depuis des années par des activistes d’extrême droite ou des colons pour revendiquer des agressions et des actes de vandalisme en Israël et dans les Territoires palestiniens contre des Palestiniens et des Arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, ou même des soldats israéliens.
Les services de sécurité israéliens ont été mobilisés pour localiser les auteurs de l’attaque. Mais pour les Palestiniens, la responsabilité du drame est à imputer entièrement au gouvernement de Benjamin Netanyahu qu’ils accusent d’avoir été trop longtemps indulgent devant le « terrorisme des colons ».