L’Afrique du Sud reste secouée par le scandale financier impliquant son président, Jacob Zuma. La sécurisation d’une des propriétés du dirigeant sud-africain aurait coûté la bagatelle de 10,5 millions d’euros (11,5 millions de dollars). Dernière information en date, l’architecte responsable de ces travaux vient d’être traîné en justice.
C’est depuis 2011 que ce scandale a éclaté et il ne finit pas de faire couler de l’encre. Dans un rapport rendu public en mars 2014, la médiatrice de la République, Thuli Madonsela, affirme que les travaux de sécurisation de la résidence de Nkandla appartenant au chef d’Etat sud-africain ont été effectués indûment aux frais du contribuable. En effet, ces aménagements auraient du coûter au plus 7 000 euros (7 700 dollars). Lundi dernier, l’architecte responsable de ce chantier a fait l’objet d’une plainte formulée par un organisme de lutte contre la corruption. Celui-ci l’accuse d’avoir gagné plus d’un million d’euros (1,1 million de dollars) à l’occasion de ce marché. Egalement accusé d’être la cause de ces dépenses démesurées, l’Union d’investigation spéciale a sollicité qu’il rende la somme de 11 millions d’euros (12,1 millions de dollars).
De son côté, Jacob Zuma paraît inébranlable malgré cette affaire. A la tête du pays depuis 2009 et de son parti, l’ANC, depuis 2007, il jouit de l’appui fidèle de certains de ses ministres. Pour preuve, le ministre sud-africain de la Police a rendu public en mai un rapport mentionnant que le président n’a pas à rembourser les dépenses liées à la sécurisation de sa résidence. Pourtant, c’est ce que l’opposition et la société civile réclamaient.