Le très attendu premier sommet entre le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine s’est tenue mercredi à Genève en Suisse et semble de bon augure pour la suite des relations entre les deux pays, bien que ne donnant pas encore le ton pour une véritable détente.
Les discussions entre les deux hommes ont eu lieu à la Villa La Grange, au bord du lac Léman. A l’issue de leur échange, les deux chefs d’Etat ont donné des conférences de presse séparément, mais jugeant tous deux la rencontre « positive », avant de repartir l’un pour Moscou et l’autre pour Washington.
Lors de son point de presse, le président russe Vladimir Poutine a révélé avoir convenu avec Joe Biden le retour des ambassadeurs respectifs des deux pays, rappelés plus tôt cette année pour des consultations. Ils se sont également entendus sur un dialogue en matière de cyber-sécurité.
Ils ont aussi convenu d’entamer des négociations sur le nucléaire afin de remplacer le traité New Start, qui limite les armes nucléaires après son expiration, en 2026.
Si, en amont de leur rencontre, les deux dirigeants ont exprimé leur espoir de relations plus stables et plus prévisibles, les sujets de discorde sont nombreux entre les deux pays.
En dehors de l’Ukraine et de la Biélorussie, sans oublier l’opposant russe Alexeï Navalny, l’une des questions les plus sensibles est celle de la désinformation en ligne et des attaques informatiques russes contre les Etats-Unis notamment à l’occasion de chaque élection.
Vladimir Poutine n’a pas fait preuve d’une grande volonté de compromis sur un éventail de questions, écartant les préoccupations américaines sur l’arrestation de l’opposant russe Alexeï Navalny, sur la présence militaire accrue de la Russie près de la frontière avec l’Ukraine, ou encore les accusations de Washington selon lesquelles des pirates informatiques russes sont responsables d’une de cyber-attaques aux Etats-Unis.
De son côté, Joe Biden a mis en garde contre toute interférence russe dans les élections américaines et donné à son homologue une liste de 16 entités spécifiques, allant du secteur de l’énergie aux systèmes de distribution d’eau qui «devraient être intouchables, que cela soit par des moyens cybernétiques ou autres».