La ville balnéaire marocaine de Bouznika, située à 40 km au sud de Rabat, abrite à partir de ce dimanche, un nouveau round de négociations entre les deux camps rivaux dans le conflit libyen ont fait le déplacement au Maroc à l’invitation de la diplomatie marocaine.
Les deux délégations composées chacune de 7 personnalités représentant le gouvernement d’union nationale (GNA, reconnu par les Nations Unies), basé à Tripoli et le pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar basé à Tobrouk à l’Est de la Libye, vont tenter de consolider le cessez-le-feu annoncé fin août dernier, de trouver un terrain d’entente sur le «partage du pouvoir et des revenus pétroliers», indiquent des sources proches du dossier.
Grâce à la médiation du Maroc qui avait déjà accueilli en juillet dernier séparément le président du Parlement de Tobrouk, Salah Aguilah et président du Haut conseil d’Etat libyen de Tripoli, Khaled Al Mechril, les deux institutions législatives libyennes sont à pied d’œuvre pour sceller la réconciliation et rétablir la paix dans le pays.
L’ONU qui se dit opposée à toute ingérence étrangère dans le conflit libyen, a dépêché le 27 août au Maroc, Mme Stéphanie Williams, représentante spéciale et Cheffe de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) par intérim pour faire le point avec la diplomatie marocaine sur ce dossier.
Stéphanie Williams a d’ailleurs, saisi cette occasion, pour remercier le Maroc et le Roi Mohammed VI, pour leur soutien inébranlable et continu aux efforts des Nations Unies en Libye. Le Maroc fait preuve d’une neutralité dans le conflit libyen et ne ménage aucun effort pour un règlement pacifique du conflit libyen qui dure depuis l’éviction de l’ancien régime de Kadhafi en 2011.
La nouvelle rencontre inter-libyenne à Bouznika s’inscrit aussi dans la vision de la MANUL et vient renforcer le processus de règlement onusien en cours à Genève.
En cas d’avancement des négociations au Maroc, une rencontre pourra bientôt se tenir au siège des Nations Unies à Genève, en présence des chefs des parlements des deux camps, Khaled el Michri et d’Aguila Saleh.