Les pays producteurs de pétrole réunis hier dimanche à Doha au Qatar, ne sont pas parvenus à s’accorder sur un «gel» de la production, laissant planer l’ombre d’une relance de la course aux parts de marché qui a de fortes chances de maintenir le trend baissier des cours du baril.
Dix-huit pays, dont la Russie qui ne fait pas partie de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), étaient représentés hier dimanche à Doha, pour finaliser un accord sensé stabiliser la production jusqu’en octobre prochain à ses niveaux de janvier. Mais le principal obstacle à cet accord est l’Iran. La République islamique, qui n’était pas représentée hier à Doha, se refuse de geler sa production au moment où la levée des sanctions occidentales liées à son programme nucléaire peut lui permettre de reprendre pied sur le marché mondial de la production de brut. Or, l’Arabie saoudite exige que l’Iran se joigne au mouvement.
Après cinq heures de discussion tendue, les ministres du Pétrole des pays participants à cette réunion ont annoncé qu’aucun accord n’avait été trouvé.
Les concertations vont se poursuivre, mais déjà le secteur pétrolier est l’objet de vives inquiétudes. L’Arabie saoudite notamment a menacé d’accroître sa production si aucun accord n’était trouvé. L’échec définitif des négociations pourrait à nouveau tirer les cours du brut vers le bas.
Depuis juin 2014, les cours du brut ont chuté d’environ 60% à cause de la surabondance de l’offre, consécutive à une forte augmentation de la production de pétrole non conventionnel, dont le pétrole de schiste américain. Cette situation a occasionné des centaines de milliards de dollars de pertes aux pays exportateurs ainsi que des déficits budgétaires qui les ont conduits à l’adoption d’une série de mesures d’austérité.