Le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Paolo Gentiloni Silveri a annoncé lundi, devant la presse tunisienne, la tenue le 16 mai prochain, d’une réunion internationale à Vienne en Autriche sur la Libye.
Le but de cette réunion, a-t-il précisé, sera d’appuyer «le renforcement de la stabilité» dans ce pays en proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
La réunion est prévue au niveau des ministres des Affaires étrangères et sont invités à y participer les hauts responsables régionaux et internationaux.
Malgré les efforts déployés tant au niveau local qu’international, la Libye n’arrive pas à sortir de sa crise, avec notamment d’intenses activités de milices armées. Des négociations soutenues par l’Organisation des Nations unies ont abouti à la nomination d’un gouvernement d’union nationale qui, depuis fin mars, tente sous la direction de Fayez al-Sarraj d’imposer son autorité sur le pays. Mais ce gouvernement se heurte à plusieurs obstacles, dont l’existence dans l’est libyen d’une autorité parallèle dotée d’une force de frappe militaire.
L’Italie, qui a déjà accueilli fin 2015 une réunion internationale axée sur un règlement politique de la crise, est l’un des pays les plus impliqués dans la résolution du conflit en Libye. Si la situation qui prévaut dans ce pays est propice au déploiement du groupe Etat islamique qui a installé ses quartiers généraux à Syrte, ancien fief de Mouammar Kadhafi, c’est la question de l’immigration clandestine à travers la Méditerranée qui inquiète le plus Rome. Les autorités italiennes voient les passeurs clandestins prospérer en Libye et des milliers de migrants débarquer sur les côtes de leur pays.