Le Nigeria a célébré hier dimanche dans la douleur les 1 000 jours de captivité des lycéennes de Chibok, enlevées en avril 2014, dans le nord-est du Nigeria. Sur les 276 qui avaient été kidnappées par Boko Haram, 195 sont toujours portées disparues.
S’exprimant pour l’occasion, le président nigérian Muhammadu Buhari a réaffirmé que son gouvernement était déterminé à retrouver les jeunes filles. L’enlèvement de ces dernières, relayé par les médias du monde entier, avait provoqué une vague d’indignation, notamment sous le hashtag #Bringbackourgirls (Ramenez-nous nos filles).
A la suite de négociations, 21 jeunes filles ont été libérées en octobre 2016. Certaines jeunes filles ont été retrouvées de manière éparse. L’armée nigériane a annoncé jeudi avoir retrouvé une des lycéennes. Début novembre, une jeune fille avait également été retrouvée près de la frontière avec le Cameroun. Cinquante-sept d’entre elles avaient notamment réussi à s’échapper le jour même de leur enlèvement. Mais le sort des 195 restantes demeure inconnu. Le chef de Boko Haram avait affirmé vouloir convertir les jeunes filles, en majorité chrétiennes, à l’Islam et les marier de force à ses combattants.
Le cas des lycéennes de Chibok avait été un des points forts de la campagne du candidat Muhammadu Buhari élu en mai 2015. Les lycéennes sont devenues le symbole des victimes de l’insurrection islamiste qui ravage le nord-est du Nigeria. Boko Haram, qui s’était emparé de territoires entiers dans le nord-est du pays, utilise le kidnapping pour recruter des combattants et il est particulièrement difficile de déterminer les affiliations réelles au groupe. Depuis le début de l’insurrection djihadiste en 2009, au moins 20 000 personnes ont été tuées et des dizaines de milliers kidnappées.