Lula défie Washington et fustige les “traîtres à la patrie”

À l’occasion du Jour de l’Indépendance, célébré ce 7 septembre, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a dénoncé les “traîtres de la patrie” et affirmé que le Brésil “n’accepte d’ordres de personne”, en réaction aux pressions américaines autour du procès de Jair Bolsonaro.

“Nous ne sommes ni ne serons jamais une colonie. Le Brésil n’a qu’un seul maître : son peuple”, a déclaré Lula dans un discours radiotélévisé. Il a insisté sur la défense de la démocratie et rappelé que la Constitution garantit l’indépendance des trois pouvoirs, rejetant toute ingérence étrangère dans les décisions de la justice.

Sans les nommer, le chef de l’État a visé les États-Unis et le président Donald Trump, qui soutient Bolsonaro, accusé avec sept proches d’avoir tenté un coup d’État. L’ancien chef d’État risque jusqu’à 40 ans de prison.

Lula a également condamné le rôle de certains responsables politiques brésiliens qui, selon lui, “attaquent le pays” à l’étranger. Il a cité implicitement Eduardo Bolsonaro, député fédéral et fils de l’ex-président, installé aux États-Unis depuis six mois. Tous deux sont soupçonnés d’avoir sollicité Washington pour affaiblir le Tribunal suprême fédéral (STF) et influencer le procès.

Les tensions diplomatiques se sont aggravées après que les États-Unis ont révoqué les visas de plusieurs juges du STF et de ministres brésiliens, tout en imposant des droits de douane de 50 % sur une partie des importations du Brésil.

“Ceux qui défendent leurs intérêts personnels contre leur propre pays seront jugés par l’histoire”, a conclu Lula.

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