Un communiqué de ses proches, dont son fils, publié mardi, affirme que la France dispose d’une preuve de vie «fiable» et récente de Sophie Pétronin, l’humanitaire française enlevée au Mali et retenue en otage depuis le 24 décembre 2016.
Selon ce communiqué, le fils de l’otage, Sébastien Chadaud-Pétronin, a été convoqué la semaine dernière, en plein confinement suite à la pandémie de coronavirus, au Quai d’orsay, «pour lui annoncer une nouvelle importante».
Selon ses proches, l’Etat français disposerait en ce début mars, d’une preuve de vie fiable de Sophie Pétronin, mais ils précisent ne pas détenir «de détails ni d’éléments matériels pour apprécier davantage cette nouvelle». Le ministère français des Affaires étrangères s’est refusé à tout commentaire.
Originaire de Bordeaux, Sophie Pétronin, médecin humanitaire septuagénaire, dirigeait une petite ONG franco-suisse venant en aide aux enfants souffrant de malnutrition. Elle a été enlevée à Gao, dans le nord du Mali, par des hommes armés le 24 décembre 2016 et est depuis détenue par le Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (GSIM).
Le 30 décembre 2019, au troisième anniversaire de sa captivité, le mari de l’humanitaire, Jean-Pierrre Pétronin, avait déploré le silence entourant le sort de son épouse.
La dernière vidéo où elle apparaissait avait été reçue mi-juin 2018. Elle y semblait très fatiguée, le visage émacié, et en appelait à Emmanuel Macron pour sa libération. Dans une autre vidéo en novembre 2018, où elle ne figurait pas, ses ravisseurs affirmaient que son état de santé s’était dégradé.