Libye : violents combats à Benghazi, le CGN refuse le projet d’accord de l’ONU

Politique

combats-benghaziiiDe violents affrontements entre les forces loyales au gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale et des groupes armés à Benghazi, dans l’est du pays, ont fait hier jeudi au moins 14 victimes. Le pays continue de s’enfoncer dans le chaos alors que le Parlement non reconnu par la communauté internationale a rejeté cette semaine un nouveau projet d’accord des Nations unies en vue de former un gouvernement d’union nationale.

Le bilan des combats à Benghazi a été fourni par deux hôpitaux, le centre médical de Benghazi qui a indiqué avoir reçu dans la nuit de mercredi à jeudi les corps de 13 personnes et l’hôpital al-Jala qui a reçu un quatorzième corps. Les deux hôpitaux n’ont pas précisé si ces victimes étaient civiles ou militaires. Les combats se sont poursuivis jusqu’à mercredi soir dans des secteurs du centre de la ville et ont fait plusieurs dizaines de blessés.

Le conflit se poursuit dans le pays, sans qu’aucune issue sérieuse ne pointe à l’horizon. Sur le plan militaire, l’affrontement ne tourne clairement en faveur d’aucun des camps. Et sur le plan diplomatique, le CGN (Congrès Général National), le Parlement non reconnu par la communauté internationale, a rejeté mardi dernier la dernière mouture du projet onusien pour former un gouvernement d’union nationale. Le porte-parole du CGN Omar Hmidan a jugé le texte présenté par le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Libye Bernardino Leon « insatisfaisant en l’état ».

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye n’est pas parvenue à sortir du chaos dans lequel elle s’est retrouvée. Le pouvoir dans le pays est disputé par deux Parlements et deux gouvernements, l’un à Tripoli et l’autre à Tobrouk, dans l’est du pays, reconnu par la communauté internationale. Et ce qui se passe dans la ville de Benghazi est la parfaite illustration des combats incessants qui opposent un peu partout dans le pays les forces gouvernementales aux groupes extrémistes armés.

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