Libye : Le chef du gouvernement de Tripoli frappé par des sanctions américaines

Monde Stratégie

Khalifa GhweilLe président américain Barack Obama a autorité le Trésor américain à prendre des sanctions contre Khalifa Ghweil, le chef du gouvernement libyen basé à Tripoli mais non reconnu par la communauté internationale.

Il s’agit d’un élargissement par Washington de ses sanctions prises en février 2011, contre les autorités libyennes de l’époque.

Washington bloque les avoirs de Khalifa Ghweil aux Etats-Unis et suspend son entrée sur le sol américain. La Maison Blanche précise dans un communiqué, que le décret présidentiel a en ligne de mire non seulement Khalifa Ghweil, mais tous ceux qui «menacent la paix, la sécurité ou la stabilité de la Libye», allusion aux opposants en Libye au gouvernement d’union nationale dirigé par Fayez al-Sarraj et soutenu par la communauté internationale.

Outre le placement des biens et avoirs des personnes visées sous juridiction des Etats-Unis, tout ressortissant américain a l’interdiction de commercer avec eux.

La décision américaine d’élargir les sanctions contre ceux qui s’opposent au gouvernement d’union nationale intervient trois semaines après une démarche similaire de l’Union européenne qui a adopté le 1er avril dernier des sanctions contre trois responsables libyens pour leur attitude d’obstruction vis-à-vis de l’autorité. Khalifa Ghweil était déjà concerné. Les 28 pays de l’Union européenne ont également annoncé ouvertement le 18 avril par la voix de leur haute représentante aux Affaires étrangères Federica Mogherini qu’ils allaient travailler à des « projets concrets » pour appuyer le gouvernement d’union sur les plans économique et sécuritaire.

Les européens envisagent notamment de modifier le mandat de « Sophia », l’opération navale de l’Union européenne de lutte contre les passeurs de migrants au large des côtes libyennes qui avait été mise sur pied en été de l’année dernière. Les Occidentaux comptent en effet énormément sur le gouvernement d’union pour juguler les départs des migrants à partir des côtes libyennes, récemment repartis à la hausse, mais également pour combattre l’organisation de l’Etat islamique, implantée dans la ville côtière de Syrte.

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