Le dialogue inter-libyen, dont les séances du deuxième round se poursuivent à Bouznika entre les délégations du Haut Conseil d’État et de la Chambre des Représentants libyens, constitue un précédent « positif » sur lequel on peut capitaliser, en tant qu’approche pour avancer vers une solution à la crise dans ce pays, a affirmé, lundi, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
Le ministre a rappelé en outre la position du Maroc vis-à-vis du Dialogue inter-libyen, affirmant, dans ce sens, que les Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI ont toujours été claires en ce qui concerne le dossier libyen, notamment par rapport à ce Dialogue.
De son côté, le président de la Chambre des Représentants libyenne Youssef El Akkouri a exprimé ses remerciements au Maroc pour tout ce qu’il a présenté et continue de présenter pour « la paix, la concorde, la stabilité et la sûreté en Libye », affirmant que le Royaume restera toujours un pays de générosité pour instaurer la paix et unir les Libyens.
Pour sa part, le président de la délégation du Haut Conseil d’État libyen, Fawzi Al-Agab, a mis en avant le rôle primordial des pourparlers libyens, qui ont permis de réaliser des avancées importantes sur les critères de choix des occupants des postes de souveraineté, ajoutant que le débat se poursuit pour parvenir à une formule consensuelle, commune sur ces critères.
Les présidents des deux délégations ont par ailleurs fait part de leurs remerciements aux Nations-Unies pour leurs efforts afin de mettre fin à la crise en Libye.
Les deux parties avaient de même souligné que ces réunions interviennent en application de l’article 15 de l’accord politique libyen conclu à Skhirat en décembre 2015 et en confirmation des conclusions de la conférence de Berlin soutenant la solution politique et sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, et s’expliquent par leur conscience des répercussions dangereuses nées de la division politique et institutionnelle qui a fait que le citoyen a perdu confiance en
le rôle des institutions législatives, exécutives et de contrôle, en raison des mauvaises conditions de vie à tous les niveaux.
La délégation de la Chambre des Représentants et celle du Haut Conseil d’État libyens qui participent au deuxième round des séances du dialogue inter-libyen, ont appelé lundi à Bouznika, les parties internationales engagées dans le processus de Berlin et participant à la réunion sur la Libye en marge de l’assemblée générale des Nations-Unies, à soutenir le processus de Bouznika « qui a réalisé des résultats positifs ».
Le dialogue inter-libyen de Bouznika, dont le deuxième round de séances de pourparlers se poursuit depuis vendredi soir au Maroc, contribuera à la relance globale du processus politique libyen, a affirmé, lundi, l’émissaire par intérim de l’ONU en Libye, Stephanie Williams.
L’émissaire onusienne a estimé que le dialogue de Bouznika, qui se tient « en concertation » avec la mission d’appui des Nations-Unies en Libye (MANUL), « aide également à renforcer la confiance entre ces deux institutions », à savoir le Haut Conseil d’État et la Chambre des représentants.