Le Qatar nie avoir versé des pots-de-vin pour obtenir l’organisation du Mondial 2022

Le Comité suprême du Mondial 2022 du Qatar, qui organise la Coupe du monde de la FIFA dans l’émirat, a publié hier mardi un communiqué, dans lequel il réfute les allégations de corruption contenues dans les documents rendus publics lundi aux Etats-Unis. 

Le Comité qatari assure que ces accusations sont «sans fondement» et seront « vigoureusement contestées ». 

Lundi, le procureur fédéral de Brooklyn, Richard Donoghue a publié des documents selon lesquels des dirigeants de la FIFA auraient reçu des pots-de-vin pour voter en faveur de l’attribution de la Coupe du monde de 2018 à la Russie et celle de 2022 au Qatar, auxquelles postulaient également les Etats-Unis. 

C’est la première fois que la justice d’un pays s’empare de ce délicat dossier. L’acte d’accusation publié lundi dernier met en lumière que les votes désignant le Qatar et la Russie ont été entachés d’irrégularités. 

Dans le cadre de l’attribution de la Coupe du monde de football 2022, le document affirme que plusieurs dirigeants, dont l’ancien président de la Fédération brésilienne de football (CBF), Ricardo Teixeira et l’ex-président de la Confédération sud-américaine de football (Conmebol) Nicolas Leoz, décédé en août 2019, ont reçu des enveloppes contre leurs voix. 

Sont également inculpés trois nouveaux individus ainsi qu’une société, dont Jack Warmer, l’ancien président de la Concacaf (la fédération de football d’Amérique du Nord, Centrale et des Caraïbes), qui aurait reçu, par l’intermédiaire d’un réseau complexe de sociétés écrans, 5 millions de dollars pour voter en faveur de la Russie. 

Les services du procureur fédéral de Brooklyn donnent peu d’indications sur l’origine de ces versements. La justice américaine a inculpé à ce jour quelque 45 personnes physiques et morales dans cette affaire dite du Fifagate, qui a mis au jour un vaste système de corruption, qui minait surtout les fédérations du continent américain, et conduit à la chute du président de la FIFA, Sepp Blatter en 2015. 

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