Sur la période 2015 – 2019, le ministère luxembourgeois de la Santé entend investir environ un million d’euros (1,1 million de dollars) dans la lutte contre le suicide avec, comme visée, de baisser le nombre de cas de 10 % à l’horizon 2020.
Au Grand-Duché, environ un décès sur 50 est un suicide. Selon certaines estimations, il y a eu 1 017 suicides entre 2000 et 2013 dans ce pays. Pour ce qui est de l’année dernière, 85 cas probables de suicide ont été enregistrés. Ainsi, la ministre luxembourgeoise de la Santé, Lydia Mutsch, a fait mercredi une présentation détaillée du plan de lutte contre le suicide que son portefeuille prépare depuis 2006. D’après le dernier rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à ce sujet basé sur l’an 2012, il y a 804 000 suicides par an dans le monde. Autrement, une personne se donne la mort toutes les 40 secondes. Toujours d’après la même source, il y a 8,7 suicides pour 100 000 personnes au Luxembourg, ce qui est inférieur à la moyenne européenne (12 suicides pour 100 000 personnes). De l’avis de Mme Mutsch, « tout suicide est évitable et les moyens de réduire considérablement le nombre de cas existe ». Raison pour laquelle son ministère investira, entre 2015 et 2019, 957 500 euros (1,05 million de dollars) dans la lutte contre le suicide.
D’après certaines estimations du Luxembourg, chaque suicide affecte sérieusement six proches au minimum, entraînant des difficultés psychologiques, sociales et financières. Ce phénomène touche plus d’hommes que de femmes (trois suicides sur quatre concernent les hommes) et est même la première cause de décès dans la tranche des 25 – 29 ans. Pour y remédier, les autorités luxembourgeoises entendent mettre en œuvre 33 actions prioritaires dans le cadre d’un plan global et collectif. Selon Fränz D’Onghia, du Centre d’information et de prévention, « il s’agira de renforcer les individus, les familles et la communauté pour qu’ils puissent identifier les personnes en souffrance et savoir comment réagir ». Bref, un système de détection devrait être introduit après que des études scientifiques aient été menées sur le sujet.