La Géorgie, l’Otan et les Etats-Unis ont vivement condamné la récente visite en Abkhazie, du président russe Vladimir Poutine, dont le dernier déplacement dans cette région remonte 2013.
Cette visite a eu lieu à l’occasion du 9ème anniversaire de la reconnaissance par la Russie de cette région sécessionniste de Géorgie.
Vladimir Poutine s’est rendu mardi dernier, dans la région, où il a assuré les séparatistes du soutien militaire de Moscou, malgré les condamnations occidentales de l’appui apporté par la Russie aux indépendantistes géorgiens.
Le président russe a également signé une série d’accords pour le «développement social et économique» du territoire lors d’une rencontre avec le président abkhaze Raoul Khadjimba.
En 2008, en pleine guerre avec la Géorgie, la Russie avait décidé de reconnaître les deux Républiques d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie, où s’était étendu le conflit, pour affaiblir la Géorgie.
Cette reconnaissance a permis à Moscou de renforcer sa mainmise sur ce territoire. Les deux pays coopèrent militairement avec, en plus d’une base militaire russe dans la région, des troupes russes qui stationnent depuis 2008 et assurent la ligne de démarcation avec la Géorgie.
Située au bord de la Mer Noire, l’Abkhazie est une région du Caucase qui, du temps de l’URSS, faisait partie de la République socialiste soviétique de Géorgie, mais au lendemain de l’effondrement du bloc soviétique en 1991, l’Abkhazie avait obtenue de facto son indépendance en 1992 à la suite d’une guerre avec les autorités centrales géorgiennes.
Son statut est confus aujourd’hui : seuls quatre Etats la reconnaissent, à savoir le Nicaragua, le Venezuela, Nauru et la Russie, mais la région n’est reconnue ni par la Géorgie, ni par la communauté internationale qui la considère toujours comme faisant partie du territoire géorgien.