La Russie pointée du doigt dans l’assassinat d’un ex-député russe à Kiev

Politique

Denis Voronenkov, ancien député russe réfugié en Ukraine et devenu un opposant au régime de Moscou, a été assassiné hier jeudi à Kiev, un acte qui aurait été commandité par la Russie selon les autorités ukrainiennes.

D’après le chef de la police ukrainien, Andreï Grichtchenko, Denis Voronenkov se trouvait dans son hôtel Premier Palace, en plein centre de Kiev, quand un inconnu lui a tiré dessus à sept ou huit reprises. Le tueur présumé, qui avait sur lui un passeport ukrainien, a succombé à ses blessures à l’hôpital quelques heures après l’échange de tirs avec le garde du corps de Denis Voronenkov. La police a retenu la piste d’un «assassinat commandité».

Le président ukrainien Petro Porochenko a qualifié cet assassinat, dans un communiqué publié sur son site Internet, d’«acte de terrorisme d’Etat de la part de la Russie». Le ministère russe des Affaires étrangères a réagi à ces accusations qu’il a qualifiées d’«élucubrations» et d’«absurdes».

Recherché dans son pays pour «escroquerie» dans le cadre d’un accaparement de biens immobiliers remontant à 2011, Denis Voronenkov s’était réfugié en Ukraine avec son épouse, également ancienne députée de la Douma russe, depuis octobre dernier, avant d’obtenir la nationalité ukrainienne en décembre. Il était l’un des «principaux témoins de l’agression contre l’Ukraine et du rôle de Viktor Ianoukovitch, l’ancien président ukrainien pro-russe, dans l’entrée des troupes russes en Ukraine».

Devenu très critique à l’égard du régime de Vladimir Poutine qu’il comparait à celui de l’Allemagne nazie, il devait rencontrer ces jours-ci, le député russe Ilia Ponomarev, opposant à l’annexion de la Crimée.

 

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