Longtemps brouillés à cause d’une question de taxe, la Roumanie et le Fonds Monétaire International (FMI) sont finalement parvenus mardi à un terrain d’entente sur la continuation d’un accord conclu l’année dernière.C’est la fameuse taxe sur le carburant qui a failli faire échouer la poursuite de l’accord entre Bucarest et le FMI. Signé en juillet dernier, celui-ci porte sur une ligne de crédit de 4 milliards d’euros (5,3 milliards de dollars) en faveur de la Roumanie.
En fait, le gouvernement de centre gauche prônait l’instauration de cette taxe de 7 centimes d’euro (0,09 dollar) par litre de carburant dès le début de cette année. Une réforme à laquelle Traian Basescu, le président de centre droit, s’est fermement opposé. En fin de compte, l’Exécutif a consenti à appliquer cette mesure à partir du mois d’avril, une date qui a sied au chef de l’Etat.
Toutefois, à cause de ce report, la Roumanie aura un manque à gagner pour le budget public équivalant à 0,1 % de son PIB. Aussi, d’après la chef de mission du FMI en Roumanie, Andrea Schaechter, le gouvernement a-t-il décidé de bloquer une part correspondante des dépenses publiques, en attendant le prochain examen.
Tout dépendra à présent des résultats à venir : « Si les recettes sont plus élevées que prévu, aucune nouvelle coupe budgétaire ne sera nécessaire », a indiqué Mme Schaechter. Pour rappel, cet Etat est censé atteindre un objectif de déficit public de 2,2 % pour 2014.
Selon les informations de l’institution de Bretton Woods, le gouvernement roumain entend continuer son ajustement budgétaire l’année prochaine .De cette manière, le déficit structurel redescendra à 1 %. Le FMI table également sur une croissance économique roumaine de 2,2 % en 2014. Bien que cette prévision soit une des plus élevées à l’échelle européenne, elle accuse un recul par rapport à l’estimation faite en 2013, soit 2,8 %.