Récemment écarté par le Parlement basé à Tobrouk à l’Est de la Libye, le Premier ministre en exercice, Abdelhamid Dbeibah a réaffirmé hier lundi qu’il ne céderait le pouvoir qu’à un gouvernement élu et a annoncé la tenue d’élections législatives avant la fin du mois de juin prochain.
Dans un discours télévisé hier soir, Abdelhamid Dbeibah a annoncé une nouvelle feuille de route politique qui doit débuter par la tenue d’élections législatives «au plus tard le 24 juin», date marquant la fin du processus parrainé par l’ONU.
Il a assuré que les législatives seraient suivies par l’élaboration d’une Constitution, laquelle fixerait la base juridique de l’élection présidentielle, dont le cadre n’a pas encore été précisé. Il a promis qu’il serait alors « prêt à renoncer à sa candidature » à la présidentielle.
Après des années de guerre et de divisions, Abdelhamid Dbeibah a été désigné il y a un an dans le cadre du processus parrainé par l’ONU à la tête d’un gouvernement intérimaire pour mener la transition en organisation des élections présidentielle et législatives initialement prévues en décembre dernier.
Mais des querelles persistantes ont entraîné le report, sine die, du double scrutin sur lequel la communauté internationale fondait de grands espoirs pour enfin stabiliser le pays et en finir avec les ingérences étrangères.
Et le 10 février dernier, en même temps qu’il votait une nouvelle feuille de route politique qui doit aboutir à une élection présidentielle au plus tard dans 14 mois, le Parlement siégeant à l’Est a désigné l’ex-ministre de l’Intérieur Fathi Bachaga pour remplacer Abdelhamid Dbeibah à la tête du gouvernement intérimaire.
Celui-ci a jusqu’au 24 février pour former un gouvernement et le soumettre au Parlement, ce qui pourrait, comme entre 2014 et 2020, quand elle était en pleine guerre civile, amener la Libye à se retrouver avec deux gouvernements parallèles.