Lors d’un discours-fleuve devant l’Assemblée suprême du peuple (parlement) à Pyongyang, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a refusé l’offre de dialogue des Etats-Unis qu’il a qualifiée de «façade» pour maintenir la «politique hostile» des précédentes administrations américaines.
Cependant, Kim Jong-un s’est dit disposé à rétablir le mois prochain la ligne téléphonique reliant la Corée du Nord à la Corée du Sud, mais sans manquer de dénoncer le «délire» de Séoul de reprocher des provocations militaires à Pyongyang.
Sur fond de tensions intercoréennes, Pyongyang a coupé le «téléphone rouge» en août, quelques jours à peine après son rétablissement pour la première fois depuis juin 2020.
Un porte-parole du Département d’Etat américain a réagi à ces déclarations en affirmant que les Etats-Unis n’avaient «aucune intention hostile» envers la Corée du Nord. Il a renouvelé l’appel au dialogue américain et précisé que la politique américaine vise une approche graduelle et pratique pour une diplomatie sérieuse et durable avec la Corée du Nord.
Les pourparlers entre Washington et Pyongyang sont dans l’impasse depuis l’échec du sommet de 2019 à Hanoï entre Kim Jong-un et le président américain de l’époque, Donald Trump. Depuis l’arrivée au pouvoir de Joe Biden, Washington multiplie les signes d’ouverture mais Pyongyang s’est montré jusque-là plutôt méfiante et attentiste.