Le Bureau Central des Statistiques d’Israël a révélé que le Produit Intérieur Brut du pays a plongé de 28,9% au deuxième trimestre 2020 par rapport au premier trimestre.
Il s’agit du pire ralentissement économique en plus de 40 ans alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu assurait que le pays s’en sortait mieux que le reste du monde face à la crise économique engendrée par la pandémie du coronavirus.
Les chiffres du Bureau Central des Statistiques indiquent également que le PIB israélien a chuté de 7.8% par rapport au deuxième trimestre de 2019. La consommation privée a diminué de plus de 43%, en raison des mesures de bouclage imposée en mars et avril, et les importations ont chuté de plus de 41% en raison du virus. Si la situation d’Israël est meilleure que celle des Etats-Unis et de certains pays européens, elle est pire que beaucoup d’autres.
Et pourtant, pas plus tard que dimanche, Benjamin Netanyahu assurait lors de la réunion hebdomadaire de son cabinet que la baisse du PIB du pays au deuxième trimestre de 2020 était de 7.8%, soit la moitié de celle des Etats européennes, ce qui en faisait presque la plus basse du monde.
Le chef de l’opposition en Israël Yaïr Lapid a réagi en accusant le Premier ministre d’être dangereusement déconnecté de la réalité. Accusant le gouvernement d’avoir échoué, il a dit s’attendre à une crise économique en novembre, avec 30 000 entreprises qui se sont déjà effondrées, un nombre qui pourrait s’élever selon lui à 70 000 d’ici à la fin de l’année, et un chômage à un taux record.